L’interview de Leïla alias Crealela, créatrice de portes-bijoux upcyclés

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A la fois élégants et ultra-pratiques, les porte-bijoux uniques de Crealela s’inscrivent dans une vraie démarche d’upcycling. Echange avec Leïla qui nous partage les coulisses de fabrication de ses jolies créations réalisées à partir de cadres de tableaux chinés en vide-greniers et brocantes.

Aurélia : Coucou Leïla, je suis super contente de t’accueillir au sein de Bijou perché ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Leïla : Pareillement, encore merci pour ta proposition de collaboration ! Alors, je m'appelle Leïla, j'ai 27 ans et je vis à Bordeaux depuis plusieurs années. Je travaille dans le secteur culturel et à côté de ça je suis créatrice de bijoux et de porte-bijoux upcyclés depuis 2017.

Leïla dans une brocante en train de chiner des cadres de tableauxAurélia : Pourquoi as-tu choisi de réaliser plus particulièrement des porte-bijoux upcyclés ?

Leïla : Pour plusieurs raisons, en fait. Par nécessité d'abord, puisque j'ai rapidement eu besoin de portants pour exposer les boucles d'oreilles que je créais, mais aussi les miennes parce que j'en ai vraiment pas mal ! Par goût ensuite, pour les vieux objets, la seconde-main et les brocantes. Par engagement environnemental enfin, car je tends à avoir une démarche éco-responsable tant dans ma vie privée que dans ma micro-entreprise.

📷 Leïla au marché de Saint Michel à Bordeaux. Photo réalisée par Cécile Rouin @studiocecile.pro

Aurélia : Comment t’es venu l’idée de transformer plus particulièrement des cadres de tableau ?

Mon intérêt pour l'art et l'histoire de l'art n'y est peut-être pas pour rien ! Aussi, détourner un cadre est à la fois pratique et esthétique. Pratique, car un cadre est facilement transformable : on peut y fixer du tissu, des rubans, du grillage pour y suspendre toute sorte de choses, en gagnant de l'espace. Pour moi, le choix s'est porté sur la fixation de tiges solides, en bois de hêtre d'abord, puis en laiton brut depuis peu. Esthétique ensuite, car un cadre, comme un tableau, est par nature décoratif !

On peut l'accrocher au mur et l'intégrer complètement à sa déco d'intérieur ou alors le poser sur un meuble, une étagère, une coiffeuse comme véritable objet décoratif.

Aurélia : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette démarche ?

Leïla : Le dernier aspect, je dirai : la démarche éco-responsable qui est liée à l'upcycling (ou surcyclage en français). C'est à la fois ludique et éthique de détourner un objet ancien de sa fonction première et de lui donner une vie complètement nouvelle. Chaque pièce est unique et ça aussi, c'est très fort !

Aurélia : Quel est ton processus de création ?

Leïla : La fabrication des porte-bijoux commence toujours par une étape essentielle : chiner. Et ça tombe bien, j'adore ça ! Vide-greniers, brocantes, ressourceries : j'écume tous les lieux possibles pour dénicher de jolis et vieux cadres. Mes préférés : les cadres en bois épais et dorés aux belles moulures travaillées. Après ça, je me transforme en vraie bricoleuse : nettoyage, désossage, ponçage, mesures, perçage, découpe, clouage et le tour est joué.

Nettoyage au cuter d'un tableau

Combien de temps ça te prend pour créer un porte-bijoux, de la découverte du cadre à sa transformation complète ?

Pour les créatrices "upcycling" il est très difficile d'évaluer le temps de recherche de la matière première. Chiner prend beaucoup de temps ! Souvent plusieurs heures par mois, sans compter les temps de déplacement. En effet, ma matière première est constituée de pièces uniques que je dois dénicher dans différent endroits.

La transformation du cadre en tant que telle prend environ une heure. S'ajoute à cela le temps du photoshoot et de la création des fiches produits, soit plusieurs heures pour une collection. Bref, tout un process !

Aurélia : Quelle passionnée de bijoux es-tu ?

Leïla : C'est simple, je suis une véritable addict de boucles d'oreilles ! J'aime aussi les bagues et les bracelets bien sûr, mais je ne suis (quasi) jamais sans boucles suspendues à mes oreilles. Je trouve ça tellement élégant, en plus d'égayer le visage, que je ne m'en passe pas.

Aurélia : Et pour finir, pourquoi as-tu accepté d’être partenaire de Bijou perché ?

Leïla : J'ai beaucoup aimé ta démarche de recensement et de recherche de l'exhaustivité dans le catalogue que tu souhaites proposer à tes client(e)s. Tu veux que chaque personne puisse trouver le rangement de bijoux qui lui correspond le mieux, et ça c'est chouette. En tant que créatrice, ta mise en valeur du fait-main et de l'upcycling m'a aussi beaucoup plu.

Aurélia : Merci beaucoup ! J’ai hâte de découvrir les prochains modèles 😉 En attendant, retrouvez Leïla sur son compte Instagram et ses dernières créations pour Bijou perché ci-dessous :

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Leïla en train de chiner un tableau en brocante
Empilement de cadres de tableaux dans l'atelier de Crealela
Restauration d'un cadre de tableau

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Découvrez les coulisses de fabrication des porte-bijoux de Crealela et sa passion pour l'art, la seconde main et les bijoux.

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